Vers 2023
La Biennale Internationale de Saint-Paul de Vence a lancé la préparation de sa troisième édition fin 2021. « C’est parti » comme le disent les sportifs, les compétiteurs, tous ceux qui savent qu’une société vivante n’existe que grâce à ses projets.
En termes de bilan, ce fut un bonheur, lors des deux premières biennales d’avoir vu les acteurs publics et privés permettre, par leur soutien, la réalisation de ces grands rendez-vous culturels. La tradition et l’innovation s’y sont alliées pour faire vivre le patrimoine de Saint-Paul tout autant que son goût et ses capacités de création. Patrimoine matériel et immatériel ont dialogué pour faire vivre au public, ayant largement répondu à notre appel, une expérience où les artistes de notre époque ont permis, grâce à une promenade à travers les rues, l’architecture, les paysages, de découvrir la poésie et l’âme de ce village qui a toujours accueilli, en Provence et sur la côte d’Azur, les visions et l’imaginaire des créateurs. Imaginaire que partagent avec eux les visiteurs et les habitants, depuis plus d’un siècle.
La première Biennale a présenté des œuvres d’artistes internationaux reconnus bien au-delà de nos frontières. La deuxième, alors que la Covid avait paralysé l’activité culturelle, ses dimensions créatives et économiques, a été consacrée au soutien aux jeunes artistes. Leur activité ayant été durement impactée pendant cette période, il était nécessaire de faire appel à leur vitalité, présente dans notre pays comme dans notre région. Il fallait rappeler combien elle est essentielle pour le dynamisme et l’avenir de notre société.
Avec « les grands artistes », ces jeunes artistes ont écrit une nouvelle page de la poésie de Saint-Paul.
Après Marc Chagall, César, Jacques Prévert, Fernand Léger ou plus près de nous Jean-Pierre Raynaud, David Nash, Antony Gormley, ils ont offert à ceux qui, par le voyage, le tourisme, vont à la rencontre de moments privilégiés de plaisir, de loisir comme de développement personnel, de partager une suite d’émotions, de réflexions ou de rêves. Ils font partie, aujourd’hui, de la mémoire de ces « bels étés Saint-Paulois ».
La troisième Biennale, en préparation, se donne comme objectif de diversifier et d’enrichir ces moments de juin à octobre, où l’art et Saint-Paul célèbrent leur complicité et leur union.
Pour les habitants, les touristes, comme pour les jeunes de notre secteur scolaire et universitaire, durant les vacances comme à la reprise des cours, la Biennale portera son effort sur une politique de sensibilisation, grâce au développement d’une pédagogie d’accueil et de « guidage », en relation étroite avec les enseignants, les éducateurs, comme les animateurs du secteur périscolaire du département.
L’art est un bien essentiel pour la cohésion et la connaissance de notre société. Il est aussi, nous en avons plus que jamais la certitude, après ces périodes aux crises multiples, un moyen indispensable pour mieux s’écouter, se comprendre et préparer l’avenir., Les premières idées, que nous partagerons avec les habitants, sont l’objet de réflexion, d’élaboration autour d’une Biennale soucieuse de la nature ou des « natures » (humaines, animales, végétales, minérales) pour laquelle nous avons commencé à réunir toutes les compétences, les moyens disponibles et les bonnes volontés de chacun.
Olivier KAEPPELIN
Président de l’Association B.I.S
