Linda Sanchez

Né à Thonon-les-Bains en 1983
Vit et travaille à Marseille

Diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art Annecy Alpes en 2006 puis 2015 (DSRA), Linda Sanchez effectue de nombreuses résidences, des workshops et des collaborations qui lui permettent de développer sa recherche. Son travail est très tôt présenté à l’IAC – Institut d’art contemporain de Villeurbanne et elle fait partie de la sélection de la 62ème édition du Salon de Montrouge. Elle est lauréate du Prix Révélations Emerige en 2017 et obtient le Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo en 2018. Les écarts serrés, son premier solo show à la Galerie Papillon, qui la représente, a eu lieu en 2018. En 2019, elle participe, entre autres, à l’exposition Futur, ancien, fugitif dédiée à la scène française au Palais de Tokyo, Paris.

L’autre est une ligne de travail qui interroge la construction et le paysage mais aussi l’architecture du geste. Les œuvres de cette série prennent des occurrences différentes en fonction des espaces d’exposition. L’autre (neuf colonnes) a été présentée dans le cadre de la Bourse Révélations Emerige en 2017 dont l’artiste a été lauréate. D’autres déclinaisons sous forme d’installations/performances in situ ont été réalisées depuis, notamment à l’IAC Villeurbanne en 2018 et au Palais de Tokyo en 2019.

L’autre, c’est l’écriture d’une partition, qui joue et rejoue les formes du hasard en sculpture.

Neuf colonnes sont construites par strates, intrinsèquement de la même manière. Motifs colorés, quantité de matériau, pente mais aussi inclusions, lignes de fracture et points de fragilité sont reproduits à l’identique. En conséquence, poussées au sol, les neuf colonnes se brisent également de la même manière. L’œuvre dans son ensemble se compose de trois colonnes debout, trois cassées en deux morceaux et trois cassées en trois morceaux.

Ayant la même matrice ; elles sont comme des « objets-séquences » dans des états d’avancement, de lecture, différents.

Il est question ici de reproductibilité d’une forme composite. Le réseau de traces et de signes visibles n’est pas un agencement (tel un décor) mais le résultat de gestes ré-éprouvés à l’identique. La séquence originale, autant que les « copies », valent comme un script, une partition de gestes, d’opérations, de temporalités plastiques dans l’espace.

 


Born in 1983 in Thonon-les-Bains. Lives and works in Marseille

Graduated from the Ecole Supérieure d’Art Annecy Alpes in 2006 and 2015 (DSRA), Linda Sanchez carries out numerous residencies, workshops and collaborations that allow her to develop her research. Her work was soon presented at the IAC – Institut d’art contemporain de Villeurbanne and she was selected for the 62nd edition of the Salon de Montrouge. She was awarded the Emerige Revelations Prize in 2017 and the Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo in 2018. Les écarts serrés, her first solo show at Galerie Papillon, which represents her, took place in 2018. In 2019, she will participate, among others, in the exhibition Futur, ancien, fugitif dedicated to the French scene at the Palais de Tokyo, Paris.

L’autre is a line of work that questions construction and landscape but also the architecture of gesture. The works in this series take on different occurrences depending on the exhibition space. L’autre (neuf colonnes) was presented as part of the Bourse Révélations Emerige in 2017, of which the artist was the winner. Other variations in the form of installations/performances in situ have been produced since then, notably at the IAC Villeurbanne in 2018 and at the Palais de Tokyo in 2019.

L’autre is the writing of a score, which plays and replays the forms of chance in sculpture.

Nine columns are built in layers, intrinsically in the same way. Coloured patterns, quantity of material, slope but also inclusions, fracture lines and points of fragility are reproduced identically. As a result, when pushed to the ground, the nine columns also break in the same way. The work as a whole consists of three standing columns, three broken into two pieces and three broken into three pieces.

Having the same matrix, they are like “sequence-objects” in different states of progress, of reading.

It is a question here of the reproducibility of a composite form. The network of visible traces and signs is not an arrangement (like a décor) but the result of gestures re-proven in the same way. The original sequence, as much as the “copies”, is a script, a score of gestures, operations and plastic temporalities in space.

 


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L’autre, 2017
Ciment, plâtre, pigments
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste et de la Galerie Papillon
Photo François Fernandez