Pierre-Alexandre Savriacouty

Né en 1993
Vit et travaille à Paris

Artiste franco-malgache, Pierre-Alexandre Savriacouty est diplômé des Beaux-Arts de Montpellier où il a notamment collaboré avec le metteur en scène Rodrigo Garcia, Pierre-Alexandre Savriacouty intègre les Beaux-Arts de Paris en 2018. Récemment lauréat du prix SARR 2021, il partira en 2022 en résidence artistique à Chicago pour une exposition personnelle.

Dans sa pratique, il est intéressé par la dimension technique et spirituelle de l’Homme et sa capacité à avoir créé des mondes et des matières qui n’existaient pas. Pierre-Alexandre Savriacouty envisage son travail comme un moyen de communiquer entre ces mondes et cherche comment ses pièces peuvent devenir des portails immatériels entre les êtres. Dans ce processus, il explore des questions liées à la disparition, à la matière et sa spiritualité, au vivant, à la dépouille, à l’industrie, ainsi qu’au survivalisme.

Pour la Biennale Internationale de Saint-Paul de Vence 2021, il propose une œuvre in situ : O-3.

Au début du XVIe siècle une porte sur la façade de l’église de Saint-Paul de Vence a été construite. Au XVIIIe, cette même ouverture fut refermée. Pensé comme un don au village, l’artiste a reproduit la forme de cette porte condamnée et propose sa réouverture.

La porte symbolise le passage entre 2 lieux, et elle est également une invitation à franchir, à traverser vers un ailleurs.

Poursuivant son geste d’ouverture, l’artiste nous invite vers un espace éphémère à la lisière de plusieurs mondes. Il ouvre le sol faisant remonter de la pierre volcanique, matière du centre de la Terre. Il invite les cieux à se loger dans les miroirs et donne à voir l’horizon à travers une vue kaléidoscopique, comme des visions multiples sur notre monde.

L’œuvre étant installée sur le centre électrique de la ville, l’artiste a puisé dans cette énergie et fait ressortir des enchevêtrements de cuivres en perpétuelle transformation devenant presque des racines par l’oxydation verte du cuivre.

Pour lui, le sol est une forme de portail, une autre porte, là où les corps disparus migrent ou se dégradent et renaissent sous une autre forme.

Dans son installation O-3, un endroit à mi-chemin entre la ruine et la création, il convoque les mythes créateurs malgaches et d’autres formes de vie à travers les puissances spirituelles, intrinsèques et curatives du Quartz rose. Semblable aux œufs d’escargots-pomme dans l’installation, ce minéral est aussi la pierre d’Éros et de l’immortalité chez les Égyptiens.

À travers sa proposition, il présente un espace temporaire de renaissance, de protection, de minéralisation, jouant sur la fragilité des corps et sur des formes immémoriales et spirituelles. Une autre voie.

Born in 1993. Lives and works in Paris

French-Malagasy artist, Pierre-Alexandre Savriacouty graduated from the Beaux-Arts de Montpellier where he collaborated with the director Rodrigo Garcia, Pierre-Alexandre Savriacouty joined the Beaux-Arts de Paris in 2018. Recently awarded the SARR 2021 prize, he will go to Chicago in 2022 for a solo exhibition.

In his practice, he is interested in the technical and spiritual dimension of Man and his capacity to have created worlds and materials that did not exist. Pierre-Alexandre Savriacouty sees his work as a means of communicating between these worlds and looks for ways in which his pieces can become immaterial portals between beings. In this process, he explores issues related to disappearance, matter and its spirituality, the living, the dead, industry, and survivalism.

For the Biennale Internationale de Saint-Paul de Vence 2021, he is proposing a site-specific work: O-3.

At the beginning of the 16th century, a door on the façade of the church of Saint-Paul de Vence was built. In the 18th century, this same opening was closed again. Thought as a gift to the village, the artist has reproduced the shape of this condemned door and proposes its reopening.

The door symbolizes the passage between two places, and it is also an invitation to cross, to cross to another place.

Continuing his gesture of opening, the artist invites us to an ephemeral space at the edge of several worlds. He opens the ground, bringing up volcanic stone, material from the centre of the Earth. He invites the heavens to lodge themselves in the mirrors and gives us a view of the horizon through a kaleidoscopic view, like multiple visions of our world.

As the work is installed on the city’s power station, the artist has drawn on this energy and brought out tangles of copper in perpetual transformation, almost becoming roots through the green oxidation of the copper.

For him, the ground is a form of portal, another doorway, where disappeared bodies migrate or decay and are reborn in another form.

In his installation O-3, a place halfway between ruin and creation, he summons Malagasy creative myths and other life forms through the spiritual, intrinsic and healing powers of Rose Quartz. Similar to the apple snail eggs in the installation, this mineral is also the stone of Eros and immortality for the Egyptians.

Through his proposal, he presents a temporary space of rebirth, protection, mineralization, playing on the fragility of bodies and on immemorial and spiritual forms. Another way.

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