Édition 2018

Vincent Barré

Sculpteur et réalisateur, Vincent Barré est né à Vierzon en 1948, il vit et travaille à Paris, en Normandie et dans le Loiret. Il est chef d’atelier aux Beaux-Arts de Paris de 1995 à 2011. Il est représenté par la galerie Bernard Jordan à Paris et Zürich.

Architecture :
De 1967 à 1975, Il étudie l’architecture en France puis aux États-Unis auprès de l’architecte Louis Kahn et de l’ingénieur Robert Le Ricolais. Durant ces années de formation, il dessine beaucoup et voyage en Europe, en Amérique, et en Asie où il découvre les œuvres d’art et d’architecture dans leur environnement. Il réalise au sein d’une équipe pluridisciplinaire avec le CNRS une étude urbaine sur la ville « royale » de Panauti, au Népal. Associé à Patrick Berger de 1975 à 1982, il exerce l’architecture et réalise des constructions de logements sociaux, des réhabilitations, et la reconversion du Théatre le Palace à Paris.

Sculpture :
À partir de 1982 il cesse cette activité et se consacre à la sculpture.
– Dans une première période il réalise des assemblages de bois et de métal
– En 1989 et dans la continuité de ses papiers découpés et monotypes, il réalise des sculptures en aciers découpés dans des plaques épaisses, allant jusqu’à l’échelle monumentale que requiert l’architecture – Vers 1999, il découvre la technique de fonte au sable pour des pièces en aluminium ou en fer à partir de modèles perdus en polystyrène. Cela confère à sa sculpture l’échelle monumentale qu’il cherchait, en même temps qu’elle le conduit à épurer ses formes. Il réalise ainsi des ensembles de sculptures, présentés dans des espaces extérieurs ou présentés dans des musées au côté de bronzes à la cire directe, de terres cuites, et de dessins.
– A partir de 2014, la mise en œuvre de grandes sculptures et bronze, réalisées en bois et cire selon la technique du modèle perdu lui ouvre un nouveau registre de formes, et la possibilité de réaliser des œuvres monumentales en bronze.

Oeuvres publiques :
Durant toutes ces années, Il participe à des œuvres publiques en collaboration avec des architectes (P. Berger, P. Chemetov et B. Huidobro, B. Gaudin…). Depuis 1988, Il est conseil de la Ville d’Amilly, Loiret pour le projet urbain. Il y réalise avec Sylvain Dubuisson en 2002, le Monument aux fusillés de la Nivelle, et en 2013, l’important ensemble de la Place de Nordwalde. Il réalise des œuvres en Chine, à l’école d’art TAFA de Tianjin en 2009, et dans le parc de Shunde à Ronggui, Guanzhou avec la fondation P’Art sino-française en 2015. En 2014, il est lauréat du concours pour la réalisation d’une sculpture Colonne de rameaux en hommage aux Compagnons de la Libération, à l’Assemblée Nationale à Paris.

Réalisation de films :
En 1995, sur une invitation de la DAP, il réalise ses premiers films qui portent la trace de son regard de sculpteur et de ses voyages. Sa rencontre avec le plasticien et réalisateur Pierre Creton et l’installation d’un atelier dans le Pays de Caux le conduisent à co-réaliser régulièrement des films courts avec lui . Ces films ont été montrés au FID de Marseille, et dans différents festivals en Europe, et dans ses expositions.

Enseignement :
D’abord assistant aux Beaux-Arts de Paris du sculpteur Georges Jeanclos, puis coordinateur du département sculpture, et du Mastère. Il sera ensuite chef d’atelier en 1995 à 2011. Il conduit nombre de projets et expositions, parfois avec son ami et collègue Richard Deacon : (La Havane, 1996, Solukhumbu au Népal en 2000, Amilly, Loiret en 2003 et 2006, Mumbai en 2004, Bamako en 2008, et Le Quartier de la Muette à Drancy en 2010 et 2011).

La sculpture de Vincent Barré s’exprime en un large champ de formes allant de l’abstrait au presque narratif. Dans des thèmes qui empruntent souvent aux mythes, à l’histoire de l’art occidental, ses formes sont porteuses d’images, de sens, de symboles qu’il s’applique à communiquer par des œuvres ayant une forte présence dans l’espace.
Sa recherche s’est traduite, selon les circonstances, dans des matériaux et des techniques contrastées : bois, acier, verre, fonte de fer, fonte d’aluminium, bronze à la cire perdue. Les deux sculptures présentées à Saint-Paul de Vence, sont réalisées en fonte d’aluminium, à partir de modèles perdus découpés dans le polystyrène selon une technique qu’il ne cesse de mettre en œuvre depuis 1999, dans un registre de plus en plus minimal et épuré : Colonne 3/4 (2010), à trois faces et quatre éléments empilés évoque une architecture dont ne subsisterait qu’un fragment, et Deux anneaux cannelés (2009), larges pièces gigognes découpées dans le même bloc, posées au sol, comme les pièces d’une improbable mécanique.

Colonne 3/4, 2011
Aluminium
280 x 70 x 50 cm
Courtesy de l’artiste et de la Galerie Bernard Jordan
Œuvre installée grâce au soutien de la Galerie Bernard Jordan
Deux anneaux cannelés, 2009
Aluminium
105 x 102 x 100 cm 145 x 100 x 95 cm
Courtesy de l’artiste et de la Galerie Bernard Jordan
Œuvre installée grâce au soutien de la Galerie Bernard Jordan

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