James Webb
There’s No Place Called Home, 2004 

 

 

Créée en 2004, There’s No Place Called Home est une intervention récurrente dans laquelle des enregistrements audios de cris d’oiseaux étrangers spécifiques sont déployés dans des environnements locaux. Les vocalisations des oiseaux sont souvent utilisées pour marquer leur territoire et attirer les partenaires, mais comme le son incongru de l’oeuvre d’art n’interfère pas avec les espèces indigènes ou n’est pas reconnu par elles, il devient un leurre et un message poétique pour le public humain. 

Cette oeuvre d’art a été décrite comme un « piratage de la nature » dans la mesure où le son est mixé pour sonner aussi « réel » et « réaliste » que possible. Cette subversion du paysage sonore, qui consiste à utiliser des sons géographiquement déplacés, fait allusion à un monde naturel que nous ne comprenons pas entièrement. D’un point de vue conceptuel, la pièce évoque les thèmes de l’aliénation, de l’exotisme et de la migration, tout en articulant les notions de territoire, d’identité, de diversité et de pouvoir. D’un point de vue ésotérique, il y a la référence à l’Augure : l’ancienne pratique romaine consistant à deviner l’avenir grâce aux oiseaux, ce qui fait de l’oeuvre un présage d’événements indéfinis à venir.

James Webb est représenté par la Galerie Imane Farès

   


Created in 2004, There’s No Place Called Home is a recurring intervention wherein audio recordings of specific foreign birdcalls are deployed in local environments. Bird vocalizations are often used to mark territory and attract mates, but since the artwork’s incongruous audio is not something that would interfere with, or be recognized by native species, it becomes a lure and a poetic message for human audiences. 

This artwork has been described as a “hack into nature” insomuch that the audio is mixed to sound as “real” and “lifelike” as possible. This subversion of the aural landscape: using sounds that are geographically out of place, hints at a natural world that we do not fully understand. Conceptually, the piece evokes themes of alienation, exoticism, and migration, while also articulating notions of territory, identity and diversity, and power. Esoterically, there is the reference of the Augury: the ancient Roman practice of divining the future through birds, making the artwork an omen of undefined events to come. 

James Webb is represented by Galerie Imane Farès

   


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There’s No Place Called Home, 2004 
Audio, arbres, haut‑parleurs 
Audio, trees, speakers 
Dimensions variables / Variable dimensions 
Courtesy of the artist and Imane Farès, Paris 

Chants d’une Mésange de Gambel 
Songs of a Mountain Chickadee 
(Poecile gambeli)

Chants d’un Tisserin du Cap 
Songs of a Cape Weaver 
(Ploceus capensis)

Chants d’un Bruant à gorge blanche 
Songs of a White-throated Sparrow 
(Zonotrichia albicollis)