Edition 2018 – Les artistes et leurs oeuvres
Vincent Barré
Colonne 3/4, 2011
Deux anneaux cannelés, 2009
La sculpture de Vincent Barré s’exprime en un large champ de formes allant de l’abstrait au presque narratif. Dans des thèmes qui empruntent souvent aux mythes, à l’histoire de l’art occidental, ses formes sont porteuses d’images, de sens, de symboles qu’il s’applique à communiquer par des œuvres ayant une forte présence dans l’espace. Sa recherche s’est traduite, selon les circonstances, dans des matériaux et des techniques contrastées : bois, acier, verre, fonte de fer, fonte d’aluminium, bronze à la cire perdue.
Les deux sculptures présentées à Saint-Paul de-Vence, sont réalisées en fonte d’aluminium, à partir de modèles perdus découpés dans le polystyrène selon une technique qu’il ne cesse de mettre en oeuvre depuis 1999, dans un registre de plus en plus minimal et épuré : Colonne 3/4 (2010) à trois faces et quatre éléments empilés évoque une architecture dont ne subsisterait qu’un fragment;
Deux anneaux cannelés (2009), larges pièces gigognes découpées dans le même bloc, posées au sol, comme les pièces d’une improbable mécanique.
Vincent Barré’s sculptural work communicates across a broad range of forms from the abstract to the virtually narrative. Using themes that often borrow from mythology and Western art history, his shapes portray images, meaning and symbols to communicate through works having a strong spatial presence. Depending on the context, his research translates into technically-contrasting materials: wood, steel, glass, cast iron, die-cast aluminum, lost-wax bronze…..
The two sculptures shown in Saint-Paul de Vence, are made from die-cast aluminum, using “lost” models cut out from polystyrene, a technique that he has continued to employ since 1999 in an increasingly minimalist and pared down way :
Colonne 3/4 (2010) Column ¾: 3-sided with 4, stacked elements, conjuring up an architecture of which only a fragment remains ;
Deux anneaux cannelés (2009), Two fluted rings: large “nesting” pieces cut from the same block, placed on the ground like components of an improbable mechanical structure…
Jan Fabre
L’Homme qui porte La Croix, 2015
Depuis plus de 40 ans, Jan Fabre (né à Anvers en 1958) occupe une place prépondérante en tant que l’un des acteurs majeurs les plus innovants de la scène artistique contemporaine à l’échelle internationale. En sa qualité d’artiste plasticien, d’homme de théâtre et d’auteur, il a créé un univers extrêmement personnalisé régi par ses propres règles, lois, personnages, symboles et motivations.
L’Homme qui porte la croix (2014) est une sculpture en bronze représentant un homme faisant tenir une croix en équilibre dans le creux de sa main. « Croyons-nous en Dieu, ou ne croyons-nous pas ? La croix qui tient en équilibre sur le bras de l’homme cristallise cette question», avait déclaré l’artiste lors de l’installation permanente de l’œuvre dans la cathédrale d’Anvers. L’équilibre n’est jamais aussi beau qu’à son point de rupture.
For more than 40 years, Jan Fabre, who was born in Anvers in 1958, has figured prominently as one of the most innovative leading artists on the contemporary, international art scene. Spanning disciplines like theatre, the visual arts and writing, this multidisciplinary artist has created a highly personalized universe governed by his own rules, laws, characters, symbols and driving forces. The Man Who Bears the Cross (2014) is a bronze sculpture of a man who is balancing a huge cross in the palm of his hand. When the sculpture was installed at its permanent home in Antwerp Cathedral Fabre said, “Do we believe in God, or not? The cross that teeters in the man’s hand sums up this very question.” Balance is never so alluring as when it is on the verge of tipping.
Antony Gormley
Big switch, 2014
BIG SWITCH appartient à l’ensemble des BLOCKWORKS (2003-2018) qui ont pour dénominateur commun une structure se développant à partir de blocs pixellisés. Chaque bloc s’inscrit dans un espace qui lui est propre. Au fur et à mesure, la dynamique entre espace et masse imprègne toute la sculpture de sorte que l’empilement des blocs les uns sur les autres donne le sentiment d’habiter un corps.
BIG SWITCH is part of the BLOCKWORKS (2003-2018) collection share a common denominator – a structure developed from pixellated blocks. Each block fits into its very own space. The dynamic between space and mass gradually permeates the entire sculpture, so that the stacking of the blocks on top of each other gives the feeling of inhabiting a body.
Wang Keping
Renaissance, 2010
WANG Keping est l’un des membres les plus éminents de l’avant-garde artistique de la fin des années 1970 en Chine. Il réalise depuis 1984 en France, à travers un langage de formes universel dont Renaissance (2010) est l’expression même, une œuvre reconnue internationalement comme l’une des contributions les plus fortes et les plus originales à la sculpture contemporaine.
WANG Keping is one of the most prominent members of the artistic avant-garde movement of the end of the 1970s in China. He has produced works in France since 1984, using universal shapes like Renaissance (2010) to communicate his craft. His work is internationally acclaimed as one of the greatest and most original contributions to modern sculpture.
Arik Levy
Rock Shift Giant, 2011
« La création est un muscle incontrôlé »
Arik Levy (né en 1963)
Artiste, technicien, photographe, designer, vidéaste, Arik Lévy combine les talents multi-disciplinaires et expose son travail dans des musées et des galeries de prestige à travers le monde. Connu du grand public pour ses sculptures, et notamment les fameux « Rock » ou « Rochers », Levy produit aussi des installations, des objets de design ainsi que des éditions limitées. Sa grande expérience l’a aussi amené à travailler dans la scénographie et le graphisme. Originaire d’Israël, il vit et travaille aujourd’hui à Paris.
“Creation is an uncontrolled muscle »
Arik Levy (born 1963)
Artist, technician, photographer, designer, video artist, Levy’s skills are multi-disciplinary and his work can be seen in prestigious galleries and museums worldwide. Best known publicly for his sculptures – such as his signature Rock pieces –, Levy also produces installations, limited editions and design and has experienced the fields of set design for stage and graphic design. Originally from Israel, Levy currently lives and works in Paris.
Vincent Mauger
Sans titre, 2017
Né en 1976 à Rennes. Vit et travaille à Cholet.
Vincent Mauger a suivi une formation à l’École des Beaux-Arts d’Angers puis a poursuivi à Paris au sein de l’atelier de Richard Deacon. Sa sculpture a pour ambition de formaliser des « espaces mentaux », projet qu’il mène à l’aide de matériaux ordinaires le plus souvent associés à l’idée de construction, donc de métamorphose. Les parpaings, tuyaux, tubes PVC, ou les morceaux de bois qu’il utilise sont assemblés, usinés, superposés, accrochés ou posés… Ces espaces mentaux prennent la forme « d’imageries virtuelles ou scientifiques », sortes de topographies ou de modèles 3D qu’il met en relation avec les espaces occupés, du white cube à la chapelle en passant par le jardin, sur des façades XIXe comme modernes. Ses sculptures in situ s’apparentent à des excroissances. Un jeu entre urbanisme et organisme, motif et pattern, croissance et inertie.
Born in 1976 in Rennes, Vincent Mauger lives and works in Cholet.
He trained at the École des Beaux-Arts in Angers and then went to Paris to join Richard Deacon’s studio. He seeks, through his sculptures, to give form to « mental spaces», a project he conducts using ordinary materials – often associated with building – a true metamorphosis: building blocks, pipes, PVC tubing or bits of wood…Mauger brings them all together, works them, superimposes them, hangs them up or simply places them…. These “mental spaces” take the form of “virtual or scientific imagery”: types of topographies or 3D models that he associates with occupied spaces, from the white cube to the chapel, the garden, the 19th century and even modern façades…His sculptures in situ take on the appearance of excrescences. This is a game between urbanism and organism, motif and pattern, growth and inertia.
Tania Mouraud
Mots Mêlés – SMAPT, 2018
Intervention au sol avec des bacs en bois dans lesquels sont plantés des plants de lavande en fleur intégrant l’odorat dans l’expérience esthétique.
La forme est issue d’un générateur de mots mélés dans lequel j’ai entré la phrase de l’opéra Einstein on the beach (Phil Glass et Bob Wilson)
TOUT DOIT AVOIR UNE FIN SAUF MON AMOUR POUR TOI
Ground level work – wooden flower boxes filled with blossoming and scented lavender, creating a truly sensorial experience.
My inspiration for the shape comes from a word search generator into which I entered this phrase from Einstein on the beach (Phil Glass et Bob Wilson):
EVERYTHING MUST HAVE AN ENDING EXCEPT MY LOVE FOR YOU
David Nash
Torso, 2011
Né en 1945 à Esher (Angleterre). Vit et travaille à Blaenau Ffestiniog (Pays de Galle).
David Nash travaille depuis les années 1970 à Blaenau Ffestiniog, dans une ancienne chapelle qu’il a reconvertie en studio. Sculpteur d’atelier comme d’extérieur – il travaille parfois directement en forêt -, toute sa création se conçoit comme un long dialogue avec la nature. David Nash n’incarne pas cette figure de l’artiste-démiurge, insufflant la vie à la matière, plutôt celle d’un homme agissant en complète économie avec son matériau. Celui qu’il privilégie est le bois pour la diversité de ses essences et de ses propriétés : masse, densité, texture, ligne, résistance, couleur. David Nash refuse de considérer la matière qu’il emploie comme masse inerte. Ainsi, le bois lui fournit à la fois une source d’inspiration et d’étude, une matière première et un horizon. Torso (2011) une pièce en bronze représentant un large tronc (légèrement vrillé et très nervuré) et l’origine de ses deux branches radicales coupées, joue avec les jeux d’évocation de la nature et de l’histoire de l’art. Ce faux-tronc évoque effectivement les torses vrillés et expressifs de la sculpture grecque dans sa période hellénistique (peut-être une référence au Laocoon).
Born in 1945 in Esher (England). Lives and works in Blaenau Ffestiniog Wales).
David Nash has worked in Blaenau Ffestiniog since the 1970s, using a re-converted old chapel as his studio. Being both an indoor and outdoor sculptor – he sometimes works out in the forest itself – his creations conceptualize a lengthy dialogue with nature. David Nash does not embody the image of an artist-demiurge breathing life into matter but rather that of a man who is scrupulously economical with his materials. His preferred choice is wood, for the diversity of its species and qualities: mass, density, texture, lines, solidity, colour. David Nash refuses to view the material he uses as an inert mass. For him, wood is both a source of inspiration and a broadening experience – a raw material and an outlook. Torso (2011) is a bronze piece representing a trunk that is slightly twisted and very grainy: the origin of the two radically cut branches interplays evocative games between Nature and the History of Art. This imitation trunk actually brings to mind the twisted and expressive torsos of Greek sculptures during the Hellenistic period and perhaps even alludes to Laocoon.
Jean-Pierre Raynaud
Autoportrait, 1980-1986
« Chaque fois que je répète un même geste, j’ai l’impression que je suis plus fort.»
Jean Pierre Raynaud dans un entretien avec Pierre Restany, 1983
Pierre Restany, Les Symboles du lieu , l’habitation de l’homme, Paris 1983
Une œuvre autoportrait : Une maison comme double psychique de son corps. La statue sous la forme de ses autoportraits s’inscrit dans le volume d’une stèle quadrangulaire, à peine suggestive d’une structure anthropomorphe. Raynaud construit une architecture solide, nette, hygiénique, d’une nudité totale à l’extérieur, polie comme un briquet. On aura compris que l’œuvre de Raynaud est absolument autobiographique et beaucoup plus proche du procédé du romancier et du poète que du sculpteur. C’est la reconstruction d’un univers mental au moyen des objets signes.
« Each time I repeat the same gesture I feel stronger.”
Jean Pierre Raynaud during an interview with Pierre Restany, 1983
Pierre Restany, Les Symboles du lieu, l’habitation de l’homme, Paris 1983A self-portrait: the house as a psychic double of his body. The statute as it appears in his Self-portraits becomes part of the spatial substance of a quadrangular headstone, hinting at an anthropomorphic structure. Raynaud produces a solid, clean, clinical architecture, stripped bare outside and with the polished finish of a cigarette lighter. We can see that Raynaud’s work is completely autobiographical and much more akin to a novelist’s or poet’s approach than that of a sculptor. This is the reconstruction of a mental universe through symbolic objects.
Vladimir Skoda
Une seule direction ?, 2004-2009
Les pointes en acier intitulées Une seule direction (2004 – 2009) fendent l’espace et désignent les hauteurs infinies du cosmos. Elles osent un contre-pied très brancusien à ses Sphères. Denses et légères à la fois, elles semblent puiser dans le sol une force tellurique va jusqu’à chatouiller les nuages.
The steel spikes called One Direction (2004 – 2009) pierce through space and point to the infinite heights of the cosmos. They offer a daring and very Brancusi-esque contrast to the artist’s Spheres. Solid and light at the same time, they seem to draw telluric energy from the ground, channeling it to tickle the clouds above….
Agnès Thurnauer
Matrice (joie), 2018
Agnes Thurnauer est une artiste franco-suisse née en 1962. Elle vit à Paris et travaille à Ivry. Elle s’intéresse au langage pictural. Ces tableaux associent souvent images et mots pour une mise en résonance du sens de l’oeuvre. Cette plasticité du langage a trouvé sa forme en trois dimensions avec l’exposition de moules de lettres induisant la parcourabilité du regard comme du corps. Révélé au public par une exposition au Palais de Tokyo en 2003, le travail d’Agnès Thurnauer n’a cessé depuis d’être exposé dans de grands institutions françaises et internationales (Centre Pompidou à Paris, Musée des beaux-arts d’Angers et de Nantes, Musée Unterlinden à Colmar, SMAK à Gand, SAM à Seattle..), dans des biennales et centres d’art (Biennale de Lyon, Biennale de Cambridge, Kunsthalle Bratislava, Yermilov Center Kharkiev). Ses oeuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées.
Agnes Thurnauer is a Franco-Swiss artist born in1962. She lives in Paris and works at Ivry. Pictorial language holds a particular fascination for her. In her paintings she often associates pictures and words to give resonance to the meaning of each individual work. This plasticity of language takes on a 3-dimensional, physical form with the letter-shaped moulds exhibited, inviting the gaze of the onlooker. First unveiled to the public during an exhibition in the Palais de Tokyo in 2003, Agnès Thurnauer’s work has since continued to be shown in major French and international institutions (Centre Pompidou in Paris, Musée, the Angers and Nantes Beaux-arts, the Unterlinden museum in Colmar, SMAK in Gand, SAM in Seattle..) as well as in biennials and art centres (Biennale in Lyon, Biennale in Cambridge, Kunsthalle Bratislava, Yermilov Center Kharkiev). Her works can be found in numerous public and private collections.
Morgane Tschiember
« There’s always been this problem of how to make colour and how to deal with it as a thing in itself, just as the material is.» (Donald Judd)
En hommage à Miro, Morgane Tschiember réactive l’action minimale et radicale que Joan Miro fit à La fondation Maeght.
Tracer une ligne, tout en se promenant, sans jamais perdre le fil …
In hommage to Miro, Morgane Tschiember revives the minimalist and radical approach that Joan Miro used at the Maeght Foundation.
Draw a line, whilst walking, without ever losing the thread……
Henk Visch
Du livre du matin, 2018
Né à Eindhoven (Pays-Bas) en 1950. Vit et travaille à Eindhoven et Berlin.
Lorsque Henk Visch se met à la sculpture, dans les années 1980, ses créations se situent dans l’esprit de ses dessins et dans l’air du temps. Son intérêt pour la figuration anthropomorphique, l’utilisation de la couleur et son choix de matériaux traditionnels comme le bois et le bronze coïncident avec le climat post-moderne de l’époque. Depuis, il alterne entre figuration et abstraction mais il a préservé cette appétence pour la figure humaine. Pour Henk Visch, le corps n’est pas le réceptacle d’une quelconque identité de l’homme ; il vit, grandit, souffre, se marque, absorbe. Il évolue. Les figures en bronze qu’il réalise ont des poses marquées, des membres allongés ou pas de membre du tout, des positions maniéristes, voire serpentines. C’est une sculpture expressive, malgré la sobriété du traitement des visages généralement contemplatifs, grâce à ces positions exagérées qui incarnent tour à tour l’affection ou l’acceptation, la souffrance ou la détresse, la curiosité… Pour ses expositions, Henk Visch crée fréquemment de vastes dispositifs où le choix des sculptures et leurs positions ouvrent la voie à de multiples narrations. Il est aussi l’auteur d’une soixantaine de sculptures installées dans l’espace urbain.
Born in Eindhoven (Holland) in 1950. Lives and works in Eindhoven and Berlin.
When Henk Visch turned his hand to sculpture during the 1980s, his creations were both in the spirit of his drawings and in tune with the times. His interest in anthropomorphic figures, the use of colour and his choice of traditional materials like wood and bronze coincided with the then post-modern climate. Since that time, he has alternated between the figurative and the abstract but still retaining this partiality he has for the human form. For Henk Visch, the body is not simply the vessel of Man’s identity; it lives, it grows, it suffers, is marked, it absorbs….. It evolves. The bronze figures he creates hold striking poses; have elongated limbs or none at all; adopt Mannerist and almost snake-like postures. These exaggerated poses, which each convey emotions like affection, acceptance, suffering, distress or curiosity make for expressive sculpture despite the sparing portrayal of the generally contemplative faces. For his exhibitions, Henk Visch frequently creates large-scale installations where the selection of sculptures and their positioning sets the stage for a whole range of possible narratives. He has also produced around sixty sculptures in urban spaces.
Artiste sélectionné par le jury
Simon Bérard
Le raisonnement est la petite monnaie de l’intelligence, 2018
“ Et au centre il scie ; on ne sait pas très bien ce qu’est cette branche mais l’issue ne saurait tarder. On reste suspendu dans cet avant-la-chute. Et il scie sans soucis, le sourire aux lèvres. ”
Une oeuvre issue du jardin simonberard.garden, lieu conceptuel d’où travaille l’artiste.
“ And at the centre, he saws; we do not really know what this branch is but the outcome is imminent. We remain suspended in the before-the-fall. And he saws, unperturbed, with a smile on his face.”
A work from the garden simonberard.garden, a conceptual space where the artist works.
Artiste sélectionnée par le jury
Gabrielle Conilh de Beyssac
Rocking, 2014
Mise en mouvement, la sculpture Rocking bascule tout au long de sa tranche et retrace la ligne de sa silhouette au sol. Elle déploie un mouvement ample dans l’espace, elle se dresse jusqu’à ses extrêmes en faisant vibrer l’acier qui émet un son grave et régulier. Le Geste, la trace et le son se retrouvent réunis dans une expérience vertigineuse, entretenue par la main du visiteur. Installée sur le fameux terrain de pétanque de Saint-Paul-de-Vence, Rocking s’intègre dans cette ambiance de jeu conviviale et joyeuse.
When set in motion, the sculpture Rocking, oscillates along its entire rim and outlines its own form on the ground. The spatial movement is full and the sculpture stands tall as it pitches to each extremity, making the steel resonate with a regular and deep sound. Placed on the boules pitch in St Paul de Vence, Rocking fits perfectly into the atmosphere of a fun and convivial game.
Artiste sélectionnée par le jury
Isabelle Giovacchini
Géomancie, 2018
Isabelle Giovacchini est née en 1982 à Nice, où elle vit actuellement. Son travail, qu’il soit en images, en vidéos ou sculptural, sollicite le champ lexical de la photographie pour créer un ensemble de fictions qui deviennent ensuite des œuvres. Pour la Biennale internationale de Saint-Paul-de Vence, elle a imaginé un lac aux contours reprenant ceux de la Mer Méditerranée et dont le relief sous-marin a été traité en négatif pour édifier, par un procédé d’inversion, une île montagneuse. Inspiré des théories de la dérive des continents et du réchauffement climatique, Géomancie anticipe ainsi la création possible d’un nouveau massif issu de la collision des plaques africaine et eurasienne.
Isabelle Giovacchini was born in 1982 in Nice where she continues to live. Her work – ranging from images, videos or sculptures – harnesses a photographic vocabulary to create a series of stories that then go on to becomes artistic pieces. For the international Bienniale in Saint-Paul-de Vence, she has imagined a lake whose outline resembles that of the Mediterranean Sea and whose underwater terrain has been inverted, rather like a black-and-white negative, to produce a mountainous island. Inspired by theories of continental drift and global warming, Géomancie foretells the possible creation of a new landmass created by the collision of the African and Eurasian tectonic plates.
Artiste sélectionné par le jury
Quentin Spohn
Sans-titre, 2015-2018
Le travail de Quentin Spohn s’articule autour du dessin à la pierre noire ou
au graphite, à partir duquel il conçoit
des paysages ou des portraits de grand format, entre vision critique sur le monde et distorsions surréalistes. Des images narratives, dans un imaginaire naviguant entre Dado, la peinture américaine des années 30, les Bandes dessinées de Crumb et la science- ction.
L’installation présentée pour la Biennale de Saint-Paul de Vence est une réactivation d’une pièce antérieure, réalisée il y a 5 ans à la Villa Arson, dans le cadre de mon diplôme. Repensée par rapport à un nouvel espace (la Chapelle Notre Dame de la Gardette) et au contexte actuel, celle-ci a été profondément remaniée et continuera d’évoluer… un grand dessin notamment l’accompagnera, réalisé sur une voile durant le temps de la résidence que j’effectue à Saint Paul de Vence jusqu’à mi-juillet.
Quentin Spohn’s work revolves around black stone or graphite drawings, from which he creates large-scale landscapes or portraits, between a critical vision of the world and surrealist distortions. Narrative images, in an imaginary world navigating between Dado, American painting of the 1930s, Crumb’s comics and science- ction.
The installation presented for the Biennial of Saint-Paul de Vence is a reactivation of a previous piece, created 5 years ago at the Villa Arson, as part of my degree. Rethought in relation to a new space (the Chapelle Notre Dame de la Gardette) and to the current context, it has been profoundly reworked and will continue to evolve… a large drawing in particular will accompany it, made on a sail during the time of my residency in Saint Paul de Vence until mid-July.